XP-Psychedelik

Mes expériences personnelles, mon défouloir.

Lundi 23 décembre 2013 à 22:15

http://xp-psychedelik.cowblog.fr/images/1847941219225drog.jpg
Svinkels - Le blues du Tox


Ca fait longtemps que je n'ai pas écrit, mais je sais pas vraiment quoi dire. Rien ne change, tout empire... Apparemment ça n'arrive pas qu'aux autres, on se croit tous plus fort et finalement mon appartement ressemble à un squate, je ne suis même plus sûre d'aimer encore l'homme avec qui je partage ma vie depuis tellement d'années... J'crois que j'ai plus d'ambition ni même l'envie de me sortir de là.
Dans un sens je déteste l'héro, ma manière de vivre, comment c'est chez moi.... et en même temps j'écoute des chansons sur ça, j'en parle beaucoup, je cherche 10 milles excuses mais au fond je sais que j'aime ça... Je sais pas pourquoi.

Avec M. ça va mal, on est tellement passif... Je sais qu'il veut pas aller voir ailleurs et moi non plus d'ailleurs, mais... on sait plus quoi se dire. Au départ on se disait : "tant pis quand on sortira de cette galère on sera que plus fort tout les deux ! comme d'hab ! Ca va nous faire grandir" !!!
Maintenant on ne se dit plus rien, j'ai l'impression qu'on attend... mais je sais pas ce qu'on attend... L'espoir s'est envolé et je me dis parfois que j'arriverais mieux à reprendre ma vie en main sans lui... Mais après ? Une fois sorti de l'héroine je fais quoi sans lui ?? Il est le seul qui me connait vraiment, il est ma famille.

Je suis tellement paumée, et je me sens tellement seule dans mon vice.

Personne fait gaffe à une vieille toxico... et c'est tellement facile de dire "bah arrête tout et fais toi aider".. J'aurais dit pareil avant.. Et finalement à 22 ans, des diplômes, un appartement, une famille aisée et catholique, en couple avec un homme que j'aime depuis mon enfance... Et voilà qu'on a tout foutu en l'air.
Plus rien ne sera jamais comme avant et ça fait mal.

Lundi 4 novembre 2013 à 17:53

http://xp-psychedelik.cowblog.fr/images/Seringuebymamselleskellington-copie-1.jpg
Mano Solo - Au creux de ton bras


J'essaye d'arrêter l'héroïne mais je n'y arrive pas. Putain mais j'aurais jamais cru que c'était aussi difficile. A la base, j'étais censée être le "sauveur" de mon copain, je l'aidais à arrêter, j'étais son médiateur et je le trainais vers le haut, au mieux possible. Je me suis fatiguée toute seule à essayer de lui faire remonter la pente et finalement j'ai coulé avec lui.

C'est tellement difficile, quand j'arrête pendant 2 jours j'ai l'impression d'avoir fait un effort sur-humain. Avant j'avais un appartement toujours bien rangé, des études qui me plaisaient et pas vraiment de souci d'argent. Maintenant je passe entre 800 et 1000 € par mois dans de la dré, mon corps change... Je deviens plus mince, mes joues se creusent, j'ai des énormes cernes et je porte toujours des manches longues.

Chaque jour je galère à trouver de l'argent et à renforcer jour après jour mon découvert. J'ai plus la motiv de rien... J'ai envie d'aller mieux et en même temps je n'y arrive pas. Vous savez c'est comme les personnes enrobées qui essaient d'arrêter de bouffer, qui se le promette genre "Demain je fais grave attention..;" puis le lendemain ils craquent et juste après ils culpabilisent d'avoir mangé autant... Bah l'héro c'est ça, mais tous les jours...
Parfois je me motive à arrêter mais c'est mon copain qui l'est pas. Le lendemain c'est lui qui veut qu'on aille pas en acheter et c'est moi qui craque alors on s'en veut mutuellement. Je sens que notre couple part en cacahuette mais il est tout ce que j'ai toujours eu. 10 ans d'amour, comment on peut ruiner ça juste pour de la poudre brune... J'espère encore que ça peut s'arranger sans qu'on se sépare mais quand je lis les histoires des autres sur le net ou qu'on m'en raconte je sais bien qu'a deux c'est impossible de s'en sortir... Alors je fais quoi ? J'ai pas envie de le perdre. Recommencer à zero, reprendre ma vie en main, sans lui ça sert à quoi ?? J'aimerai parfois que tout s'arrête.

En plus j'ai tellement peur de me faire chopper par ma famille, je sais même pas comment ils font pour pas s'en appercevoir. J'ai plus une thune, je suis à découvert à mort, je n'arrive plus à payer mon loyer et je fais rien du tout de la journée. J'ai un teint de cadavre, des cernes énormes, j'ai perdu beaucoup de poids. Et personne ne remarque rien. Tant mieux, ils me forcerait à arrêter et je ne pense pas que ça soit la bonne solution.

Bref, je vais mal, et mon copain ne m'aide pas. Hier il m'a dit qu'il m'avait pas connu comme ça et que ça lui faisait peur. Il a peur de ne plus m'aimer si je change trop, si je continue à sombrer. Le problème c'est qu'il m'en veut, il m'en veut car j'étais censée lui faire remonter la pente et non pas descendre avec lui. Il aimerait que je lui dise non, de pas aller chez le dealer et que je le retienne. Il aimerait aussi taper tout seul, sans que je me fasse un shoot... comme avant. Mais je n'y arrive pas, c'est au dessus de mes forces. Je n'arrive pas à lui dire non, des qu'il insiste je craque. Et quand il va en chercher et qu'il y en a sur la table je ne peux pas ne pas taper avec lui. C'est là devant moi sur la table, c'est impossible. Et il ne comprend pas. C'est égoiste je trouve, il ne voit aucune responsabilité dans le fait que je prenne de l'héro... Je comprend pas. J'aimerais tellement qu'il m'aide, qu'il comprenne que dire non c'est impossible. Je sais plus quoi faire...

Alors j'attends que les jours passent en alternant la défonce et le manque...

Mardi 3 septembre 2013 à 2:53

http://xp-psychedelik.cowblog.fr/images/311926214713CEnoyere.jpg
Mon fardeau - Keny Arkana

La semaine dernière je l'ai réveillé 3 fois en une nuit pour qu'il me pique, en larmes, je tremblais, j'avais froid... J'étais vraiment très mal autant physiquement que mentalement. La 3eme fois il s'est levé en colère, à mis au moins 30 min à me trouver une veine potable et est retourné se coucher. J'avais tellement honte que j'ai même pas osé retourner me coucher avec lui, j'ai préféré resté dans le canapé. Il est venu me rejoindre même pas 10 mn après et me faire un câlin car il a compris que j'allais très très mal. Il a regardé mes bras couvert de bleus et tout gonflé et m'a dit qu'on devait vraiment arrête. Ca m'a vraiment touché et j'ai pleuré dans ses bras, ça m'a fait du bien qu'il soit là. J'avais vraiment besoin de lui.

Cela fait une semaine aujourd'hui que je ne me suis pas shooté. Ni même sniffé, rien ! Youhouuu ! Je sais pour vous ça ne veut strictement rien dire mais pour moi c'est un grand pas en avant. Je suis fière de moi de ne pas craquer mais ma vie me semble si vide cette semaine. Je pense que c'est normal mais je n'imagine pas ma vie sans héroïne, j'ai l'impression qu'il me manque quelque chose, c'est trop "plat". Tout est fade depuis 7 jours, je n'arrive plus à manger ni dormir. J'ai des idées assez sombre et même si l'homme que j'aime se met nu devant moi ça ne me fais rien. Alors qu'en 10 ans, à part quand je suis malade bien sur, j'ai toujours eu envie de lui. Et là... rien. Même des câlins, des bisous.. je ne supporte pas qu'on me touche. Bien sur j'essaie de faire des efforts pour ne pas le vexer mais je n'arrive à rien. J'essaie de dormir beaucoup afin que ça passe, de ne pas voir les journées passer avant que mon corps retrouve un rythme régulier mais pour être honnête dans ma tête j'ai hâte d'être mieux juste pour pouvoir aller en acheter... Une petite voix dans moi essaie tant bien que mal à me dire que c'est mal, qu'une fois mieux je ne devrais plus JAMAIS toucher à ça mais c'est impossible. Je ne peux pas. C'est inexplicable... Bon déjà physiquement ça commence à aller mieux en 1 semaine, je reprend un peu des couleurs, je n'ai plus d'énorme cernes. Mais mentalement c'est vraiment une catastrophe, je n'arrive même plus à regarder un film ou lire un livre. Je suis tellement déprimée que je pourrais rester toute la journée allongée dans le noir en attendant que ça passe, et c'est un peu ce que je fais. Heureusement que mon chéri est là pour me mettre un coup de pied aux miches.

Je ne fume même plus de clope, je suis trop mal pour ça. Je fume environ 1 à 2 sticks par jour, ça m'aide à me reposer et enlève quelques douleurs. Bref, c'est la merde dans ma tête et j'espère que je ne craquerais pas des que j'irais mieux. Je veux avoir le contrôle sur ma consommation, que ça soit en soirée de temps en temps comme l'alcool.

Mercredi 21 août 2013 à 20:15

http://xp-psychedelik.cowblog.fr/images/311336090112c1dzW11o.jpg

   Bon, je sais pas aujourd'hui j'ai comme un déclic. J'ai envie de me bouger le fion un peu. J'ai besoin de redevenir un peu plus productive. Je me rends compte qu'au plus je suis enfermée chez moi à ne rien glander et au plus je glande... C'est déprimant. Pour me remettre un coup au moral faut que je me motive à reprendre une vie un peu plus saine.

Mes bonnes résolutions :
- Se lever avant midi (Bon disons 13 h maximum)
- Dessiner : Au moins deux dessins par mois (d'ailleurs j'en ai un a finir)
- Reprendre le montage de vidéo (principalement adobe premiere et after effects)
- Finir mon bracelet brésilien et en commencer un autre.
- Reprendre mes cours de japonais au lieu de me laisser aller et de tout oublier ><

 
  Bon quand j'aurais déjà fait tout ça je serais contente :3. Il faut aussi que je m'occupe de moi ! J'ai envie d'aller chez le coiffeur, de changer de couleur et de me refaire des atebas *_*. J'ai aussi ce foutu piercing à changer.
 
Allez du nerf !
Si je me laisse porter par le courant je vais finir par dérivée.

Mardi 20 août 2013 à 5:08

http://xp-psychedelik.cowblog.fr/images/monpetitponeystarwarsalienetautre4.jpgde Mari Kasurinen : Sa page artiste

Sueurs. Nerfs. Courage. Force - Ladea


   Finalement on est rentré chez nous.
Avoir la maison de mes parents pour une dizaine de jours était vraiment une mauvaise idée. Je n'avais pas dormi sous ce toit depuis que j'en suis partie, et c'était il y a 5 ans déjà. Ça m'a juste rappelé des mauvais souvenirs de retourner la bas et du coup, comme à chaque fois que je déprime, je dormais au moins 15h sur 24. Pourtant je suis née dans cette maison, elle est vraiment jolie et agréable mais comme à chaque fois je me sens observée et jugée.

    Encore hier mon frère, qui est bien plus vieux que moi, m’a envoyé un sms pour me dire en gros qu’il fallait que je dégage car il a invité des amis à lui chez nos parents pour faire un barbec donc que j’étais de trop quoi…. Je lui ai répondu gentiment qu’il aurait dû me prévenir plus tôt que ce n’est pas possible car j’ai déjà invité du monde moi aussi. Il m’a carrément envoyé promener en me disant qu’il s’en battait littéralement les coucougnettes et que je lui devais du respect vu notre différence d’âge. J’ai essayé de l’appeler pour crever l’abcès mais il a refusé de me répondre alors je lui est envoyé un message pour lui dire que je ne vois pas pourquoi je devrais être plus respectueuse que lui, que j’étais aussi chez moi ici. J’en ai profité pour lui faire savoir qu’il ne pouvait pas m’écrire une fois par an juste pour me demander un service.

    Il m’a vraiment mise hors de moi, je ne comprends pas comment on peut être de la même famille ! Je n’ai strictement rien à voir avec mon frère ou ma sœur. Eux ils ont du taf, beaucoup de fric, une grande maison et 2 enfants chacun. Aucun ne fume, ni bois. Ils se font des soirées barbecue entre eux avec leurs enfants à rigoler en mangeant des gâteaux apéro… Eurk !


A croire que j’ai été adoptée. Mhhh… piste à creusé !
^_^


    Sa réponse m’a fait mal s’était un truc du genre : « je n’ai pas envie d’avoir du respect pour une personne comme toi ! »… Aïe ! tu es quand même mon frère pélo, je ne comprends pas comment tu peux avoir une réaction aussi puérile à 37 ans.

 

 

    Bref, pour finir je suis bien contente au final de cette mésaventure, depuis qu’on est rentré à l’appartement, je ne dors pas mieux mais au moins je me sens bien. Je suis chez moi, et ici on ne vient pas m’enquiquiner.

Bon aujourd’hui c’était un peu une journée de merde, j’ai monté M. a l’hôpital pour son traitement mais on s’est apparemment trompé de jour, le rdv était demain. Du coup le médecin n’a pas voulu le voir, et mon chéri n’avait plus de méthadone. Il a passé la journée en chien, allongé, à transpirer. Je suis restée à côté de lui et il a réussi à s’endormir vers 3h du matin. Je vais faire au maximum pour rester éveillée afin d’être là si il a besoin de quelque chose. J’irais chercher son traitement au plus tôt vers 8H30 comme ça il ne se réveillera pas en keum.


Sur ce, je vous souhaite à toutes/tous une très bonne nuit.

Samedi 17 août 2013 à 4:49

http://xp-psychedelik.cowblog.fr/images/315690907014g7UHn6yl.gif
   Suicide social _ Orelsan

  Mes parents sont partis en vacances depuis mardi et m'ont laissé leur maison. J'ai cru que ça allais m'aider d'être dans une maison avec un jardin, une piscine, un barbecue et mon homme. J'ai été encore une fois naïve.
En 2 jours j'ai avalé 7 amphet et j'ai pris plus d'un demi gramme de drè. On a passé deux journées vraiment bien, ça c'est sure. Mais aujourd'hui j'étais déprimée, j'ai fait que de dormir et lui aussi.

Je me sens aussi pure que de la coke bon marché.

  Comme j'ai passé une journée pourrie, j'ai essayé de m'analyser, de comprendre pourquoi maintenant que je me suis sortie du calvaire qu'était ma vie, je ne fais pas les choses bien ? Maintenant qu'on a notre appartement, POURQUOI on ne rentre pas dans "le moule" bien sagement ?

 Je pense simplement que justement on ne veux pas grandir, c'est hors de question. Les adultes sont des traitres, des collabos. Ils sont tous hypocrites et faux. De plus depuis tout gamin on n'a pas voulu de nous dans "ce moule", on nous a mis a l'écart. Marche droit ou crève !

Superbe mentalité en France, bravo.

  J'ai vu trop de violence en 10 ans. Je suis en colère.
  J'ai la haine contre ceux qui regarde celui que j'aime comme si il était un monstre. Ca ne devrait pas me toucher mais je ne sais pas comment ne pas réagir. Je sais qu'il est fort mais je vois bien  que des qu'il sort il cache ses bras et ses mains dans une veste bien longue. Encore aujourd'hui on a croisé un vieux pote à lui, il a à peine voulu lui serrer la main ! J'avais envie de lui cracher au visage et de lui crier "Oui, M. est handicapé et à faillit perdre ses mains à cause de la came et alors il n'a pas la peste bordel !" Je ne sais pas comment les gens peuvent être si écoeurant.
  Quand un ami est malade, ou sur le point de mourir il n'y a plus personne qui va le voir au bout d'un certain temps... sauf si il est bourré de fric bien sur ! Tsss ça me dégoute de voir ça. De voir des gens me dire : "Oui mais tu sais Hahnu, j'ai ma vie aussi je sais que J. a un cancer et qu'il en a pour 3 semaines et que M. est reconnu comme malade toxicomane et qu'on a faillit l'amputer des deux mains mais j'ai pas le temps de passer les voir pour le moment". Et quand J. sera mort tu iras le voir ducon ?
  J'ai la haine aussi contre ces 2 gars qui m'ont touché il y a maintenant quelques années. J'ai surtout la rage de voir dans quel état ça met mon homme, qui se sent impuissant face à cette situation. Je menais une vie dangereuse, dehors, c'était rude de trouver un groupe bien mais je n'aurais jamais pensé me faire autant trahir par deux amis. C'est eux qui m'ont drogué en premier finalement...


Au final, c'est pour oublier ce monde de merde que j'aime planer avec celui que j'aime.

Lundi 12 août 2013 à 7:11

http://xp-psychedelik.cowblog.fr/images/epdiogu8-copie-1.jpg
La vie est longue - Danakil


  Une envie de partir loin, prendre l'air. J'en ai besoin ! Paradoxalement, je n'ai jamais eu autant besoin de vacances que depuis que j'ai arrêté l'école. Besoin d'une pause dans cette ville, une petite semaine en camping sauvage avec mon homme. Besoin de le retrouver sans l'appartement, sans console ou pc. Juste lui, moi et de la musique.

  J'étouffe, j'implose... Un bout de nature c'est tout ce que je veux. Me caler à moitié nue dans l'herbe, assise, les jambes croisées avec mon carnet de croquis sur les genoux. D'ailleurs en parlant de ça, ça fait bien un mois que je n'ai pas dessiné. Faut vraiment que je m'y remette, ce manque total de motivation me fait presque peur. Je fou rien. Et si à force d'être un mollusque sur patte je finissais par tout oublier ?

  Besoin de changement, je me sens claustrophobe ici.
Besoin de refaire ma couleur bleue, de me (re)raser la nuque à blanc, quelques atebas et changer mon piercing au labret par un anneau. Allez je commence à m'occuper de tout ça demain, si je ne me lève pas une fois de plus à 17h...

Dimanche 11 août 2013 à 5:39

http://xp-psychedelik.cowblog.fr/images/314579537812gK9n3XqJ.gif
J'me barre - Keny Arkana


  Je me suis rendue compte que je l'ai toujours aimé. Ca au moins c'est acquis. Personne ne pourrait nous enlever ça. J'ai décidé de m'en foutre, des autres. Tous les autres. Ils pensent pouvoir donner des leçons, être mieux que nous. Je les emmerde. J'ai qu'un mot dans la bouche : Partir. Pas recommencer, juste continuer, ailleurs. Seulement lui et moi, dix ans qu'on attends ça, et c'est tellement proche.

  Après le foyer, l'HP, les mauvaises rencontres, le squate, la rue... On est enfin de nouveau ensemble, maintenant on est des "adultes" , les grands ne peuvent plus nous séparer, nous faire du mal. Ils ne peuvent plus décider pour nous.

C'est difficile de ne pas être considéré comme fou quand on est en marge depuis qu'on est gamin.

  Des tests, toujours des tests. Et encore des psy. On a seulement envie de vivre bordel !  De se mettre de la poudre plein le nez, fumer des spliffs, quelques bouteilles... Certes à 12 ans c'était plutôt prématuré et alors ? On voulait seulement s'amuser, on n'aimait pas l'école et on écoutait pas vraiment les grands. C'est une raison pour séparer deux jeunes ? Pour en placer un en foyer, puis en maison de redressement ? Et l'autre s'est fait mettre dehors, mineure et SDF. On n'a pas été sage d'accord, mais la punition était rude.

L'un sans l'autre, on a juste su faire de la merde.
A présent c'est nous deux contre le monde.

  Nous, dans un champs. Les couleurs vives. Le contraste augmenté. Des odeurs fabuleuses. Les yeux pétillants. Des paras dans l'estomac, juste heureux. Faire ce qu'on sait faire le mieux : planer. Ecouter la musique au loin, apercevoir les autres danser devant les kg de son.
Tellement de complicité, c'est donc ça la liberté.

Dimanche 11 août 2013 à 4:14

http://xp-psychedelik.cowblog.fr/images/LoveStonedbyIIMadhoshiII.jpg
Descente aux enfer - Tagada Jones



  Que dire de plus ? J'ai des bras comme des gruyères, des bleus tout le long de mes veines, jusque dans les mains. A trop vouloir jouer avec elle, elle m'a bouffé. Au départ c'était seulement pour s'amuser, en couple. Juste pour passer des soirées en amoureux sympathique. Héro, coke, MD, trip... Certaines sont vraiment cool, et j'adore en prendre en soirée et me réveiller le lendemain ou le sur lendemain en pleine forme

  Mais l'héro c'est une diablesse, une petite garce vicieuse ! Au départ c'est cool, on commence par se faire une petite trace, ça fait planer et ça nous morphinise la tronche... Puis ensuite on sait qu'en seringue il y a une montée de ouf, alors on essaie et on se dit qu'on était passé vraiment à côté de quelque chose. L'injection est juste.. magique ! Une montée ultra rapide, un soulagement dés le produit dans les veines. On s'assoit dans son canapé et on profite quelques minutes, puis pendant quelques heures on est posé, juste bien.

 Puis on y pense de plus en plus dans la semaine, on a hâte au week end. Puis le week end on en achète encore un peu plus, et là c'est juste génial. On profite plus longtemps, encore un peu plus... Puis on trouve quasiment de la pure et non cette merde de commerciale. Alors on essaie un gramme, puis deux... Puis de chaque week end ça passe à tout les 3/4 jours... on s'endette.

  Et un beau jour, on se réveille en transpirant, les jambes lourdes, coupées. Des sueurs froides dans tout le corps, une boule dans la gorge. On se sent très faible et on a juste envie de pleurer en position foetus. On se pensait plus fort que ça, pourtant on se rend compte qu'on a juste envie de "taper". On pense à rien d'autre. Au début on se dit non tant pis je vais attendre que ça passe, puis au bout d'un jour ou deux pour les plus coriaces on se rend compte que c'est de pire en pire, qu'on préférait se couper une jambe plutôt que de rester dans cet état.

  Pour ma part j'ai eu "de la chance" que mon copain soit sous méthadone. J'ai pu en boire un petit peu, c'est un remède "miracle". Au bout de 5 mn j'étais sur pied, en pleine forme, plus aucune douleur, RIEN ! Puis quelques heures plus tard j'ai de nouveau été mal, etc etc... Pour l'instant j'essaie de diminuer les doses de méta jour après jour jusqu'à arrêter complètement. Si je n'y arrive pas je vais devoir aller voir un addictologue moi aussi.


  Avant, j'appréhendais quand j'allais me faire faire une prise de sang, la peur des aiguilles, d'avoir mal... Comme la plupart des gens... et maintenant il y a des seringues dans un tiroir chez moi.


Que s'est-il passé entre temps ? Moi-même je ne comprend pas.
J'ai peur...

Mercredi 31 juillet 2013 à 6:37


http://xp-psychedelik.cowblog.fr/images/316577349414OjCRToxm.gif

System Of A Down - Chop Suey



J'en ai marre. 7 ou 8 nuits sans dormir, j'y arrive pas même avec des tercian* ou des Atarax*. J'ai pas envie d'essayer le Xanax, déjà bien la tête dans le cul.
 
Mon cerveau refuse catégoriquement de s'éteindre.


Je suis si fatiguée, je n'arrive à rien faire de ma journée du coup à part penser et jouer un peu à la console. Je n'ai pas la motivation de bouger de ce foutu canapé. Je vais ni manger, ni dessiner, ni rien. Au pire je me lève pour fumer un spliff et aller au toilette quoi. Super !
 

  Et ma mère qui ne me lâche pas en ce moment :

 " Faut que tu trouves un taf ! Tu es à découvert et comment tu comptes payer ton loyer ce mois-ci ?????"
  J'ai tellement envie de lui répondre que j'en sais rien, que je m'en fou, qu'on verra bien... Que j'ai AUCUNE envie de bouger mon gros cul pour trouver du job. Que je ne suis pas pressée de trouver un boulot pourri que je devrais  garder jusqu'à en trouver dans mon véritable domaine... donc peut être jamais.... A la place je lui répond que je cherche, que j'envoie des CV, que je vais bien finir par trouver quelque chose.

  Une autre question revient souvent : "Mais pourquoi tu as autant retiré le mois dernier ?? Je comprends pas ce que tu as pu faire de cet argent !".  Donc je lui réponds que j'en avais besoin car je suis un peu sortie, que j'ai mis de l'essence, que j'en ai eu besoin de X ou Y raison......

En vérité j'aimerais pouvoir lui gueuler au visage :
 
"C'était pour acheter de la rabla* maman,
tu ne vois donc pas que je porte un pull en plein été  ?"

Putain, je suis vraiment insauvable...

 

  Pour trouver un point positif à cette semaine d'insomnie : j'ai fini 3 jeux. Une trilogie assez sympa qui m'a aidé à penser à autre chose.
Et heureusement qu' il est là aussi, que serais-je sans lui ? Ma moitié me soutien dans toutes mes épreuves, il est la seule et unique personne à me connaître réellement.



*Rabla synonyme d'héroïne

<< Page précédente | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | Page suivante >>

Créer un podcast